Le genou comporte deux ménisques : un ménisque interne et un externe.
C’est un fibrocartilage de consistance élastique. Il joue un rôle d’amortisseur et de stabilisateur de l’articulation du genou.
La déchirure des ménisques est une pathologie fréquente.
La cicatrisation spontanée est rare et la déchirure a tendance à s’aggraver avec le temps.
Le diagnostic est établi lors de l’examen clinique (douleur et sensation de blocage).
Une IRMN est demandée pour confirmer la lésion et orienter le geste chirurgical. Parfois un Arthoscanner est nécessaire.
En l’absence d’un blocage vrai en flexion, le traitement antalgique peut améliorer la douleur et la gêne fonctionnelle. La genouillère et la rééducation peuvent être utile.
Dans le cas contraire et si la douleur persiste, une ARTHROSCOPIE (chirurgie par caméra) sera proposée pour effectuer selon les cas :
– une résection des fragments instables « c’est la ménisectomie sous arthroscopie »
– ou une suture méniscale d’une déchirure récente ou d’une anse de seau « c’est la réparation ».
Le geste chirurgical sous arthroscopie est effectué en ambulatoire sous anesthésie générale ou rachianesthésie. Deux ou trois incisions punctiformes sont réalisés permettant l’introduction de l’optique de la caméra et des petits instruments.
La reprise de la marche avec appui le jour même est préconisé. Mais en cas de suture méniscale, le chirurgien peut différer l’appui et la flexion complète de quelques semaines selon la stabilité de la suture et la qualité du ménisque.
Il faut prévoir des soins infirmiers durant quinze jours au niveau des incisions punctiformes , et des injections d’anticoagulant pour une semaine.
Un arrêt de travail est souvent souhaitable pour une quinzaine de jours, en fonction du métier et de l’évolution.
Les résultats sont excellents dans 95 % des cas avec la reprise du sport après un délai de quelques semaines.
Concernant la suture des ménisques, il existe un risque d’échec de la cicatrisation dans 20% des cas et cela nécessitera une seconde arthroscopie pour ôter le fragment déchiré.
Le risque d’arthrose suite à une ménisectomie est plus élevé que dans la population générale. Ce risque n’est pas immédiat mais avec un délai de 10 à 20 ans d’évolution, raison pour laquelle nous effectuons une résection partielle et strictement limitée à la zone déchirée . En règle générale, les 2/3 du ménisque sont conservés
Rares :
– parfois un hématome qui nécessite une évacuation chirurgicale.
– Les infections sont exceptionnelles, phlébite et embolie pulmonaire, Algodystrophie …. Cette liste est non exhaustive