La PTH est une intervention très fréquente qui procure au patient indolence et mobilité. On parle souvent « d’une hanche oubliée ».
Dans quelle pathologie la PTH est elle indiquée ?
Elle consiste en un remplacement de la tête fémorale par une tige en titane ou en chrome cobalt et un surfaçage de la cavité du cotyle par une demi sphère qui épouse la forme de la cavité. Le couple de frottement peut être soit en céramique – céramique, soit en céramique – polyéthylène, rarement en métal.
Souvent la prothèse est posée sans ciment, néanmoins l’utilisation du ciment peut être nécessaire si la qualité de l’os est mauvaise ou par habitude du chirurgien
L’implantation d’une prothèse totale de hanche est une intervention fonctionnelle, elle n’a pas de caractère obligatoire. La notion d’âge est évidement importante mais elle n’est pas la seule en prendre en considération.
L’intervention sera souhaitable dès lors que la gêne fonctionnelle est devenue majeure avec limitation du périmètre de marche, des activités habituelles et l’apparition d’une raideur ou d’une attitude vicieuse.
Il faut que l’intervention soit profitable pour reprendre une autonomie sur le plan professionnel, personnel et familial et retrouver une qualité de vie satisfaisante.
Le chirurgien saura vous conseiller en fonction de vos habitudes de vie et vos besoins.
Vous bénéficierez d’une anesthésie générale ou d’une rachi anesthésie.
Vous bénéficiez ensuite d’une surveillance en salle de réveil pendant 3 heures avant de retourner en chambre.
En ambulatoire ou en court séjour de 48 à 72 h en fonction de votre état général, de vos antécédents, et de votre motivation.
Le protocole RAAC « récupération rapide après chirurgie » vous sera proposé et vous permettra un retour précoce à domicile
Le plus souvent non, mais les patients vivant seuls ou ayant un état de santé fragile pourront bénéficier d’une prise en charge en convalescence ou en centre de rééducation pour quelques semaines
Le lever est possible le jour même pour les patients bénéficiants du protocole RAAC, ou au plus tard dès le lendemain de l’intervention avec mise au fauteuil, marche en présence du kiné et sous couvert de deux cannes. La pratique des escaliers sera effectuée avant votre sortie de la clinique.
Le traitement antalgique sera administré en per os pour les patients RAAC ; une perfusion peut être nécessaire pour d’autres surtout en cas de surveillance de leur bilan sanguin.
Des anticoagulants sont nécessaires pour une durée de 1 mois, afin d’éviter une phlébite ainsi que le port de chaussettes ou de bas de contention.
Pour la majorité des opérés les cannes seront abandonnées au bout de 15 jours ; la conduite du véhicule sera possible après un délai de 1 mois.
La récupération d’une hanche indolore et d’une mobilité satisfaisante demandera une période de 3 à 6 mois.
Les plus fréquentes sont : phlébite, hématome
La plus grave : est l’infection du site qui nécessitera une prise en charge rapide et spécifique en collaboration avec des médecins infectiologues. La fréquence est de l’ordre de 1%.
La Luxation correspondant à un déboitement de la tête fémorale de la cupule. Ces luxations surviennent le plus souvent lors de l’usure de la prothèse ou lors d’un faux mouvement lorsque le patient n’a pas respecté les consignes de sécurité.
A distance de l’intervention, l’usure de l’insert en polyéthylène provoque un descellement des implants prothétiques ou une ostéolyse (usure de l’os). Ces complications nécessitent souvent une nouvelle intervention pour changer la prothèse.
Parfois une douleur résiduelle persiste, sans anomalie évidente.
L’inégalité de longueur après la mise en place d’une arthroplastie totale de hanche est possible ; elle ne correspond pas à une malposition de la prothèse mais elle est souvent secondaire à la recherche d’une stabilité de la prothèse et votre chirurgien choisira lors de l’opération le meilleur compromis entre la longueur du membre et la stabilité de l’articulation. Parfois les conditions morphologiques de la hanche « coxa vara, col court » favorise l’inégalité de longueur. Celle-ci est le plus souvent bien supportée. Elle se compense spontanément dans les mois qui suivent l’intervention, parfois en utilisant une petite talonnette du côté opposé.
Une surveillance radio clinique est souhaitable et votre chirurgien vous proposera des rendez-vous réguliers, cinq semaines après l’intervention puis à 6 mois, à un an, puis tous les 2 à 5 ans.