L’arthrose du genou provoque une usure du cartilage qui est irréversible. L’évolution se fait vers une aggravation progressive. Quand les médicaments (antalgiques et infiltrations) deviennent inefficaces une PTG vous sera proposée.
La prothèse totale du genou « PTG » a pour but de diminuer les douleurs, améliorer la mobilité de l’articulation et le handicap qui sont dûs à l’arthrose sévère du genou.
L’intervention consiste a réséquer les zones d’os et de cartilage qui sont usées et de les remplacer par des implants qui ont la même forme et la même taille que l’articulation ; il faut aussi effectuer un équilibrage des ligaments périphériques.
Cette intervention se réalise selon une technique mini-invasive, avec un respect des muscles et des tendons afin de permettre une récupération rapide.
La fixation des implants à l’os est obtenue avec l’aide du ciment (PTG cimentée) ou grâce à un revêtement spécifique (PTG non cimentée). Le but étant d’avoir une stabilité primaire suffisamment bonne pour reprendre immédiatement la marche avec appui mais sous couvert des cannes jusqu’à la récupération d’une stabilité satisfaisante et d’un bon verrouillage du muscle quadriceps.
L’intervention dure en moyenne une heure. Elle est pratiquée sous rachi-anesthésie ou anesthésie générale. C’est l’anesthésiste qui décidera avec vous en fonction de votre état de santé
Je préconise un lever précoce avec l’aide du Kiné.
Un traitement contre la douleur est administré dès le bloc opératoire, une attelle réfrigérante est posée et les soins infirmiers classiques réalisés.
Le traitement anticoagulant sera instauré pour quatre à cinq semaines, par comprimé le plus souvent sinon par injection sous cutanée.
Il est important de ménager fréquemment des temps de repos et de surélever la jambe opérée pour limiter l’œdème et faciliter le retour sanguin.
Le pansement est à refaire deux à trois fois par semaine par un(e) infirmier(e) jusqu’à cicatrisation de la plaie. Le pansement prescrit est étanche et permet de prendre une douche rapide mais pas un bain.
Elle commence le jour même ou le lendemain de l’intervention. Le Kinésithérapeute vous aidera à vous lever et marcher sous couvert de deux cannes. Il effectuera un massage et une mobilisation du genou.
La pratique des escaliers se fera vers le deuxième ou troisième jour.
A la sortie, la rééducation sera poursuivie à domicile, ou au cabinet du kiné. Dans un centre de rééducation si cela est votre souhait, mais surtout si vous êtes isolé ou avec un autre handicap.
La conduite du véhicule est possible après le premier mois.
Pour reprendre une activité professionnelle il faut entre 1 à 6 mois en fonction du métier et de la rapidité de récupération.
Certaines activités sportives sont autorisées comme la natation, le vélo, le golf, la marche rapide, tennis en double. Par contre il faut éviter le sport à impact comme la course à pied. Se mettre à genou est possible mais de préférence avec une protection comme un petit coussin amortissant.
Les risques et complications : L’infection qui nécessite une reprise chirurgicale : l’ablation de la prothèse peut être nécessaire associée à un nettoyage soigneux et l’implantation d’une nouvelle prothèse. Un hématome, une phlébite, une algodystrophie, les lésions vasculo-nerveuses sont rares.
La liste des risques énumérés n’est pas exhaustive et votre chirurgien est à votre disposition pour discuter du bénéfice – risque avec vous et votre entourage
Le bénéfice : les résultats sont souvent très satisfaisants, avec une nette amélioration de la symptomatologie douloureuse, de la fonction, et du périmètre de marche. Il faut être patient durant quelques mois avant d’observer le résultat définitif.